...et soudain, le nœud de cravate s'envole à travers la salle. Des regards étonnés se posent sur Yannick Romagnoli, d'habitude si discret, qui se transforme ce soir-là en véritable animal de fête au Bierhübeli à Berne. Ils savent faire la fête, les montagnards des Préalpes fribourgeoises.

 

Mais pour le reste, Yannick n'est pas un homme de grands mots - les mauvaises langues prétendent que la raison en est le dialecte fribourgeois difficile à comprendre. Il n'est donc pas étonnant que ses carrières de conseiller à la clientèle des banques et de conseiller en articles de sport n'aient pas offert de perspectives à long terme. En tant que gestionnaire, il a tenu un peu plus longtemps. Mais seulement jusqu'à ce qu'il ait l'occasion, en 2020, de réaliser son rêve de longue date et de faire de sa passion pour la photographie un métier.

 

Le langage de Yannick, ce sont les images. Avec elles, il raconte des histoires de sommets de montagne et de levers de soleil, de visages ridés et d'animaux hirsutes, d'art et d'artisanat, de gastronomie et de tradition. Que ce soit lors de ses excursions de randonnée et de trail running ou de ses voyages dans des pays lointains : l'appareil photo est toujours présent. Bizarrement, il n'y a pas de photos compromettantes de la nuit de fête au Hübeli. C'est dommage.